En forêt de Halouze, près de Flers, un site d’hibernation de chauves-souris désormais protégé
Une grille a été installée à l’entrée d’une ancienne poudrière, dans la forêt de Halouze, propriété de la Ville de Flers, pour respecter la tranquillité des chauves-souris qui y hibernent chaque hiver.
Dans la forêt de Halouze, propriété de la Ville de Flers, une ancienne poudrière, datant de l’exploitation des mines de fer, accueille tous les hivers des chauves-souris en hibernation. Le site situé sur la commune de Saint-Clair-de-Halouze a été protégé à l’initiative de la Ville de Flers et du Groupe Mammalogique Normand (GMN). “Une grille a été posée au mois de novembre“, explique Dominique Armand, adjointe au maire de Flers déléguée au Patrimoine, cela pour éviter les intrusions et dans le même temps, tout risque de blessure.
L’ouvrage permet aux chauves-souris d’aller et venir tout en assurant leur tranquillité et leur sécurité durant la période d’hibernation lors de laquelle elles sont très vulnérables. En effet, ces petits mammifères qui pèsent entre 5 et 30 grammes hibernent pendant 4 mois environ sans se nourrir. “Les chauves-souris peuvent perdre un mois de réserve de graisse en cas de réveil en urgence“, insiste Mélanie Marteau, chargée de mission chauves-souris au GMN. Ce peut être fatal pour ces petits animaux dont la population a nettement diminué ces dernières décennies.
Des mammifères protégés
La chargée de mission espère que ce site, maintenant protégé, qui offre des conditions idéales pour les chauves-souris va accueillir davantage d’individus ces prochaines années. Plusieurs espèces y sont déjà recensées : murins à moustaches, grands murins, oreillards, barbastelles et autres rhinolophes. Un panneau explicatif a été installé.
Ces travaux ont été réalisés par l’entreprise SVB pour un montant de 12 310 € environ pris en charge intégralement par la DREAL Normandie, la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement.
Pour rappel, les chauves-souris sont protégées en France. Le fait de les perturber ou de dégrader leur habitat est puni d’une peine pouvant aller jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 150 000 € d’amende.